1 février : Riverstone farm glamping - Bistrot The Falls Retreat (by car) – Thames (51km +325m)

Le jour suivant, Karyn nous emmène visiter son coin. Nous passons d'abord chez sa voisine car elle souhaite nous faire découvrir à quoi peut ressembler un endroit quand on y vit pendant 40 ans. C'est une magnifique forêt-verger, une belle maison hollandaise en bois aux dimensions incroyables et de vieilles scènes dans le verger datant de l'époque où ils tenaient des festivals de musique et d'art. On peut encore ressentir les échos de ces moments extraordinaires dans cette forêt de kaki silencieuse à présent, c'est comme de marche dans une bulle hors de ce temps et de cette planète. Nous sommes impressionnés.

Karyn nous emmène ensuite visiter Bowen et plus en avant encore avec nos vélos et notre chargement jusqu'à « The Falls Retreat », un restaurant très mignon avec son grand potager qui fait d'excellentes pizzas et nourriture. Il a une ambiance rustique très agréable et nous apprécions beaucoup ce dernier repas avec Karyn qui nous quitte un peu en catastrophe pour être à l'heure à son rdv d'achat d'une caravane, le début d'une vie nomade qui commence. Elle nous a emmené pas mal en avant sur notre chemin et nous continuons le long de la rivière sur un sentier cycliste très agréable. Nous traversons un incroyable tunnel creusé dans la montagne et nous nous sentons d'un coup comme dans un film. Le monde extérieur s'éteint ne laissant qu'une petite lumière à l'autre bout du tunnel, l'écho de nos voix transforme nos chansons chantées à tue-tête. On a envie de chanter dans un espace qui ressemble à celui d'une cathédrale plongée dans l'obscurité. Dehors, le soleil nous éblouie une seconde et nous réalisons que nous traversons un vieux pont de chemin de fer. Le reste du sentier est très ec, nous n'avons presque plus d'eau à un moment mais nous suivons cette super voie cycliste sur du gravier fin à travers des près emplis de vaches ou d'herbes folles. Nous apprécions beaucoup cette étape bien que nous soyons très fatigués et avons très soif à la fin de la journée quand nous arrivons finalement à Thames.


2 février : Thames – Doc (14km +157m)

Une étape courte mais difficile sous une lourde pluie pour atteindre le camping. Heureusement la pluie s'est arrêtée juste avant que nous montions la tente. Une superbe réserve naturelle.


3 février : Doc – Pakaraka -Thames (14km) – Whitianga (by bus 63km)

Après une nuit calme au camping, nous retournons sur nos pas et tournons à gauche sur un chemin de terre pour Pakaraka. Nous traversons une rivière et arrivons sur un terrain tout en collines avec de la forêt et des pâturages. C'est ici, niché au milieu d'un verger en cours de croissance, que nous découvrons Yotam,sa famille et ses jardins. Vous apprendrez plus sur cette belle rencontre et cet endroit magique dans un article publié ICI.

Après cette visite nous quittons Pakaraka le cœur léger et retournons à Thames où nous espérons attraper un bus pour nous transporter par delà les hautes collines de l'autre côté de la péninsule de Coromandel. Le bus est en fait un mini-bus donc il ne pourra peut-être pas nous prendre avec nos vélos. Mais la journée a si bien commencé que rien ne peut aller de travers ! Et d'ailleurs c'est bien le cas, il n'y a que quatre passagers en sus de nous donc nous pouvons facilement mettre nos vélos démontés à l'arrière.

Arrivés à Whitianga, nous commençons à cherche un lieu pour dormir, en voyant le signe « Pop Inn », on se dit pourquoi pas et on « pop in ». Quel choix parfait ! Une superbe fin à une journée parfaite ! Nos hôtes sont supers sympas ; la chambre très confortable et le prix très raisonnable. Bonne pioche !


4février : Whitianga – Hot Water Beach and Cathedral Cove – Whitianga (40km)

Après l'échec d'un réveil tôt le matin dû sans aucun doute au confort de notre lit, nous traversons avec les vélos sur un petit ferry pour aller voir Hot Water Beach et Cathedral Cove, deux attractions touristiques du coin. Nous apprécions beaucoup Cathedral Cove mais trouvons Hot Water Beach un peu surfait avec ses touristiques qui creusent des trous partout comme des lapins devenus fous, s'asseyant dans de l'eau même pas chaude juste histoire de le faire car il faut creuser assez profond en réalité pour atteindre l'eau chaude et au bon endroit, l'eau de la source est très chaude – trop chaude pour s'assoir dedans confortablement en fait. L'idée est de la mélanger à l'eau de mer, donc il faut un seau et d'autres efforts pour obtenir une mare confortable, ce que personne ne fait finalement.


5 février : Whitianga – Coromandel (32km +437m)

Nous quittons les bons soins de nos hôtes de la Pop Inn et commençons une longue journée de vélo. La 309 est une route de gravier tout en courbe qui traverse la péninsule jusque Coromandel, en montant d'abord. Certains virages sont tellement pentus pour les voitures que la route a été goudronnée pour plus de sécurité. Nous nous amusons bien à monter sauf quand Tom fait tomber son portable de sa poche et en retournant dessus regarde trois voitures rouler dessus avant de pouvoir le récupérer – écran encore un peu plus brisé mais toujours fonctionnelle, étonnamment.

En arrivant au sommet, nous décidons de nous arrêter pour déjeuner. Thon, pain de mie, tomate et une pomme, notre repas classique du midi à vélo. Tom qui a eu des soucis avec son drone décide de le sortir pour un petit vol test. Dès que le drone est en l'air, un petit chien noir bien costaud déboule en courant vers moi en aboyant. Toutefois, dès qu'il arrive près de moi, il commence à me lécher et réclamer des câlins. Puis un type se ramène depuis son pré entouré d'une clôture avec un fusil et nous dit « vous savez, on les tire nous ces trucs ici ! ». Sur le coup je me demande de quoi il parle et réalise ensuite qu'il s'agit du drone. Je commence à lui expliquer que Tom est entrain de le tester même si je pense qu'il s'en fiche complètement. De toutes façons dès que Tom pose son drone, le gars disparaît.  

Nous remballons et commençons à descendre vers notre première visite, un bois de Kauri. Les Kauri sont d'énormes arbres très hauts et très larges, les sages de la forêt. Nous passons un bon moment sous leur canopée, appréciant l'ombre rafraîchissante après le montée sous le soleil. Notre stop suivant est une belle cascade et finalement une longue pente qui nous rafraîchit durant toute la descente. Nous terminons notre étape chez des hôtes warmshower très gentils qui nous accueillent chez eux. Ils ont un petit potager très abondant et nous emmènent nager à leur plage favorite.


6 février : Coromandel – 996 manaia road (20km +157m)

Le jour suivant, nous nous reposons sur une petite plage, si petite qu'elle nous semble presque privée. Ensuite nous devons rejoindre notre hôte suivant, pas loin, juste de l'autre côté d'une colline assez pentue. Après la redescente de l'autre côté, nous découvrons que la maison de notre hôte est en fait en haut d'une petite colline, nous devons pousser les vélos jusqu'en haut, en nous penchant tellement que nous sommes presque parallèle à la route. Toutefois, la vue d'en haut est assez incroyable.


7 février : Manaia – auckland 8,8km (+165)

Avant d'atteindre notre ferry, nous pédalons jusqu'à un fish & chips sur le bord de la route qui est aussi une petite entreprise de pêcheurs qui vend des poissons et des huîtres. Les huîtres sont assez laiteuses et chères mais la sole est délicieuse ! Et pour une raison inconnue, très peu chère ! Nous en profitons pour en manger plus !

Le soir à Auckland nous sommes super contents de retrouver Jennifer et Francis pour un agréable dîner. Ce sont des amis qui viennent de France, en chemin pour un voyage d'échange culturelle avec des Maoris. Nous passons une très bonne soirée ensemble, quel bonheur !


8 février : Yoshi Experimental House – Kaiwaka - by bus from Auckland

Nous commençons tôt le matin par un bus qui nous emmène jusque Kaiwaka pour notre woofing suivant. Toutefois, dès que nous avons déposé nos vélos et bagages chez eux, ils nous amènent chez Yoshi, dans sa maison expérimentale, à 5km de là. Nous passons une super journée et une nuit avec Yoshi, 81 ans, qui a dédié près de la moitié de sa vie à trouver des solutions pour capter le pouvoir du soleil sans panneau solaire afin de chauffer ou refroidir la maison, cuisiner ou cuire au four. Il fait aussi pousser du riz ce qui est rare en Nouvelle-Zélande – probablement pour des raisons culturelles car il ne semble pas y avoir d'obstacles à en faire pousser dans la région. Pour en apprendre plus sur cet inventeur génial, c'est ICI. Le jour suivant nous marchons vers Valley Vista et retrouvons nos hôtes sur le point de partir pour le marché local, ils nous embarquent et nous apprécions de la délicieuse nourriture là bas pour bien commencer la journée.


9 février – 16 fevrier : Valley Vista – Kaiwaka

Nous passons environ une semaine à Valley Vista à travailler avec Beth et Barry. Ils ont un beau terrain qui était avant un pré pour les vaches et qu'ils ont transformé en camping, glamping et petits gîtes. Leur maison est la bleue en haut de la colline. Quand nous y passons, la plupart des autres résidents temporaires sont des travailleurs saisonniers à la nursery de plantes du coin et ils sont presque tous français ! Nous sommes surpris de trouver une communauté comme ça ici mais apparemment c'est parce que la nursery ne veut embaucher que des Français car ils ont eu une bonne expérience avec eux. Ca en fait une petite troupe joyeuse d'une douzaine de français et nous passons un bon moment en leur compagnie ainsi qu'avec Beth et Barry qui nous cuisinent de la bonne nourriture et sont aussi très sympathiques et accueillants.

Nous passons nos journées à jardiner et à ramener les différents potagers à la vie en désherbant et en préparant le sol. Nous semons également et sommes là juste assez longtemps pour voir les premiers radis sortir de terre, on espère que la sécheresse du moment n'affectera pas trop le reste. Pour en découvrir plus sur ce petit bout de terre où il fait bon vivre, cliquez ICI.

Nous aidons également à préparer la nourriture pour le vernissage d'une exposition d'une artiste amie de Barry et Beth. Pour un après-midi nous devenons traiteurs et préparons des petites bouchées crues et cuites pour environ 30 personnes. On aime bien ce moment et la cuisine de Barry et Beth est parfaite pour ce que nous avions à faire. Après le vernissage, nous filons en douce pour une petit dîner sympa dans un restaurant comme c'est déjà la Saint-Valentin. Le restaurant est sympa quoique pas aussi exotique qu'il y a deux ans, au milieu de la jungle costaricaine, où nous avions trouvé un restaurant gastronomique niché dans un petit village au milieu des montagnes.

Les jours passent vite et chacun est rempli de sourires et de joie. Finalement il est temps de partir et d'attraper notre bus du retour. Euriel et Caro, déjà de bonnes amies, Euriel partageant des rêves de ferme comme nous, m'emmènent en voiture avec les vélos et Beth et Barry prennent Thomas et les bagages jusqu'à l'arrêt de bus. Nous nous quittons avec l'espoir, comme d'habitude, de se revoir en France et de pouvoir tous les inviter dans notre future ferme. Après un moment, alors que le bus n'arrive pas, nous commençons à nous inquiéter. Heureusement, Beth et Barry revenant d'une petite pause brunch nous voient sur le bord de la route et s'arrêtent. Nous vérifions ensemble nos emails sur son portable et il se trouve que la société de bus nous a envoyé un petit email une heure avant pour nous dire que finalement ils ne pourraient pas passer nous prendre avec nos vélos aujourd'hui ! Beth et Barry ont alors la grande gentillesse de nous amener nous, nos bagages et nos vélos jusqu'à Auckland, en s'arrêtant même au point de vue qui surplombe toute la région. Plus d'une heure de trajet allé à travers une série de collines pentues sur des autoroutes très fréquentées, nous sommes plus que reconnaissants à Beth et Barry de nous avoir sorti de ce mauvais pas !


16 février – 18 février : Auckland

Pour nos derniers jours en Nouvelle-Zélande, nous vivons chez Claire et Alex. Claire est une amie du collège du Japon, nous ne nous sommes pas vues depuis plus de 15 ans ! Et pourtant quand nous nous retrouvons enfin, l'amitié semble naturellement se raviver et nous passons de bons moments à rattraper le cours de nos vies et à découvrir comme nos vues sur le monde sont proches malgré les chemins différents entrepris. Nous les suivons au plus grand marché d'Auckland et sommes surpris par la grande variété de légumes, dont pour la plupart nous nous demandons comment les cuisiner. Durant ces deux jours, nous essayons également de vendre nos vélos car il est temps de nous en séparer. Malheureusement nous n'y parvenons pas et Claire accepte gentiment de prendre le temps de les vendre pour nous ce qui enlève un gros poids sur nos épaules. On dirait qu'on n'arrête pas de le dire mais nous sommes sincèrement reconnaissants pour leur accueil et leur aide, ils nous offrent même le luxe d'un lift jusqu'à l'aéroport ! La Nouvelle-Zélande semble remplie de gens gentils, prêts à aider les autres, nous sommes émerveillés de ces actes de gentillesse donnés spontanément à travers tout notre voyage ici, cela nous rend le cœur tout léger et notre opinion sur le futur plus optimiste !


Vidéos et articles réalisés durant cette période:


Pakaraka Farm


Planter des betteraves


Intégration Permaculture et maraîchage bio-intensif


Faire pousser sur des pentes


Yoshi Experimental House


Chauffage solaire et air conditionné pour maison passive


Cuiseur et four solaires low tech


Système d'eau fait maison


Faire pousser son riz


Valley Vista Eco-Retreat